Le patron de Virgin Richard Branson a Nike
Air Rift Homme promis samedi de poursuivre son rêve de tourisme dans l'espace, mais pas "aveuglément", dans le désert californien où s'est écrasé la veille son vaisseau SpaceShipTwo, faisant un mort et un blessé grave.
"Le risque fait bien sûr partie des vols dans l'espace. (...) Nous comprenons les risques sous-jacents, et nous n'allons pas continuer aveuglément", a déclaré le magnat britannique, visiblement ému et prudent, loin de son habituelle flamboyance, peu après son arrivée dans le désert de Mojave, au nord-est de Los Angeles.
L'accident, le deuxième de la semaine dans le secteur du tourisme de l'espace, inflige un cuisant revers au milliardaire à la tête de la puissante multinationale Virgin. Mais il a humblement réaffirmé son rêve, estimant que "les plus grands progrès de l'humanité ne s'étaient pas faits sans les plus grandes douleurs".
Dans l'attente des conclusions de l'enquête, il a affirmé devant la presse que "lorsque nous aurons découvert ce qui a mal tourné, et si nous pouvons le surmonter, nous ferons en sorte que le rêve survive".
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Air Rift Femme aimeraient voir le rêve subsister", a-t-il rappelé, et "nous aimerions terminer ce que nous avons commencé il y a quelques années" car "des millions de personnes dans le monde voudraient un jour avoir la chance d'aller dans l'espace".
Des centaines de personnes et célébrités ont déjà pris des réservations pour un vol suborbital de quelques minutes à bord de SpaceShipTwo, à 250.000 dollars le billet.
Mais si l'accident devait en refroidir certains, M. Branson a promis de rembourser ceux qui le souhaiteraient. En appelant à la patience, il a aussi indiqué qu'"un ou deux pilotes" pourraient quitter l'aventure sur quelque 400 ingénieurs travaillant sur le projet.
- "Tirer les leçons" -
Le patron s'est dit "déterminé à tirer les leçons de (cet échec) et à continuer à avancer ensemble", se félicitant d'un important soutien dans la communauté de l'espace. Une quinzaine de membres du Bureau national de la sécurité dans les transports (NTSB) sont arrivés sur place samedi pour déterminer les causes de l'accident. "C'est la première fois que nous dirigeons (une enquête) sur un vol spatial avec des personnes à bord", a déclaré Christopher Hart directeur par interim du NTSB lors d'un bref point presse, précisant ne pas savoir si SpaceShipTwo avait une boîte noire.
L'attention devrait se focaliser sur une nouvelle formule de combustible expérimentée dans le vol de vendredi, le 35e de SpaceShipTwo. A base de plastique, ce combustible avait été testé plusieurs fois au sol mais jamais en vol.
Virgin Galactic a expliqué que son "partenaire", la société d'ingénierie aérospatiale Scaled Composites, testait vendredi en vol le vaisseau SpaceShipTwo, un "prototype en vue du premier vol spatial commercial".
Selon des témoins, il n'y a pas eu d'explosion quand le vaisseau s'est séparé de son avion de lancement à une altitude de 45.000 pieds (13.700 mètres). "Avec mes yeux et mes oreilles, je n'ai rien constaté d'anormal (...). S'il y a eu une énorme explosion, je ne l'ai pas vue", a déclaré le directeur de la base spatiale de Mojave, Stuart Witt.
Le crash a tué sur le coup l'un des deux pilotes, l'autre a été hospitalisé dans un état grave. SpaceShipTwo pouvait transporter six passagers en plus des deux pilotes.
Le vaisseau avait décollé vers 09H20 (16H20 GMT) depuis la base spatiale du Mojave. Il s'est séparé de son avion de lancement WhiteknightTwo vers 10H00 locales (17H00 GMT). Douze minutes après, il a "souffert d'une grave anomalie qui s'est traduite par sa destruction", tandis que WhiteKnightTwo atterrissait sans encombres.
Des experts ont estimé que cet accident et l'explosion, quelques jours auparavant, de la fusée Antares qui devait ravitailler la Station spatiale internationale, mettaient sérieusement à mal l'avenir du tourisme dans l'espace.
Pour Marco Caceres, analyste du cabinet spécialisé Teal Group, on ne devrait "pas voir de vols commerciaux de Nike
Air Rift Ninja tourisme spatial l'an prochain et probablement pendant plusieurs années".
Le directeur général de l'Agence spatiale européenne (Esa), Jean-Jacques Dordain, a estimé que cet accident donnait "des leçons à ceux qui veulent continuer à repousser les frontières du possible".
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