lundi 8 juin 2015

les ravages de la course aux minerais et ses impacts sur les plus faibles au Pérou

Aujourd'hui, Marco Zeisser, 62 ans, de CooperAccion(Pérou) Je suis au Forum social pour témoigner, raconter l'impact Tn Nike de l'extractivisme sur les communautés, les ravages de la course aux minerais et ses impacts sur les plus faibles au Pérou. Franco-Péruvien, ingénieur de techniques agricoles de formation, je m'occupe des droits collectifs dans les industries extractives à CooperAccion, une ONG partenaire du CCFD-Terre solidaire [Comité catholique contre la faim et pour le développement, ndlr]. Autour de Cuzco, l'ex-capitale des Incas, à 3400m d'altitude, au milieu de la cordillère des Andes, il y a une profusion de mines, formelles ou informelles de cuivre, d'or et d'argent principalement. Nous, on travaille autour d'une zone établie autour d'Espinar, à quelque 200 kilomètres de là: 1500familles, six communautés, sont affectées par une mine de cuivre exploitée par la compagnie suisse Xstrata, récemment intégrée au géant Glencore. Les paysans nike air max tn junior sont frappés de maladies ou assistent à l'agonie de leurs lamas, de leurs vaches, de leurs moutons. En2012, les populations locales se sont révoltées. Les forces de l'ordre ont été dépêchées en masse sur place. Aux jets de pierre, aux barrages, la police a répondu par des coups de feu. Le chef de l'Etat a parlé d'extrémistes qui avaient alimenté les grèves… Cette année-là, on a compté quelque170 dus à l'extraction des ressources. Mais le cur de cette ONG péruvienne, créée en 1997, c'est d'aider ces communautés à comprendre les stratégies des mines, qui changent souvent très vite de mains. On les aide aussi à s'occuper du suivi de la contamination de leur environnement, à faire des prélèvements. On les forme aussi pour s'organiser, faire du lobbying. On travaille surtout avec les femmes, souvent les plus nombreuses pour Nike TN contester, installer des barrages… C'est captivant, mais compliqué. C'est d'autant plus délicat qu'en général, les politiques sont très souvent proches des milieux économiques. Il y a de la connivence, de la collusion. Car le Pérou bénéficie d'une croissance de près de 6% en moyenne fondée sur un modèle économique exportateur de matières premières dont 60% sont issues des ressources extractives. Il y aurait, selon le dernier rapport de l'observatoire des conflits miniers, publié au second semestre2014, environ 26millions d'hectares de concessions minières, soit 20,42% de la surface du pays. C'est énorme: dans certaines régions, comme Apurimac, dans le sud du pays, 70% du territoire se retrouve sous concession… A lire aussi le témoignage de Payal Parekh, de 350.org Les mines et l'industrie extractives étaient un sujet de préoccupation Nike TN majeure lors de la COP20 de Lima en décembre. Mines et climat ne font pas bon ménage. Elles changent la nature des terres qui ne servent plus au paturage ou à la culture vivrière. Elles ont recours à une utilisation massive de l'eau alors que le Pérou souffre de la fonte de 40% de la surface de ses glaciers depuis quarante ans. Elles sapent aussi la culture des communautés: les jeunes préfèrent être embauchés pour faire des travaux publics, des routes, plutt que de perpétuer un héritage historique de mise en valeur de leur patrimoine naturel. Au-delà de la dégradation des sols, des eaux et des écosystèmes, de la déforestation massive pour accéder à certains gisements, de l'érosion ou de la métamorphose du paysage, Il y a aussi les contaminations par le plomb, le mercure, le caldium, l'arsenic,etc. Notre combat, c'est comme nike air rift homme pas cher cacher le soleil avec un doigt, nous activistes, sommes des grains de sable dans ces rouages… On arrive au mieux à jouer le rle d'intermédiation, de sensibilisation, d'information sur les dangers de telles dérives. On a pu, avec d'autres acteurs, trouver un accord-cadre au début des années2000 pour qu'enfin les industries extractives soient obligées d'accorder 3% de leurs bénéfices à des fonds sociaux et permettent le développement de quelques écoles ou centres de santé. Après, il faut être têtu pour continuer à se battre. Capitaliser sur certains succès, comme ces mines qui n'ont pu ouvrir face à la mobilisation populaire. Continuer à se battre quand face à l'opposition, comme à Notre-Dame-des-Landes en France, on multiplie les "concertations" pour finalement faire aboutir des projets dévastateurs.


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